Immunodépression

Certaines personnes ont un système immunitaire qui ne fonctionne pas bien. Cette immunodépression peut avoir des causes diverses :

  • La personne souffre d’un déficit immunitaire congénital
  • La personne reçoit un traitement qui affaiblit temporairement ses défenses, tel que :
  • L’immunodépression fait suite à une maladie qui affecte ce système, par exemple, le VIH.

La vaccination est un moyen d’éviter à ces personnes fragilisées de développer des maladies infectieuses. La vaccination d’une personne aux défenses immunitaires affaiblies est décidée par un médecin spécialiste, en fonction du type de déficit immunitaire et des traitements en cours.

Certaines précautions devront être prises lors de la vaccination :

  • Suivre des calendriers de vaccination spécifiques
  • Se limiter à l’injection de vaccins inactivés
  • Eviter les vaccins vivants atténués

En règle générale, la vaccination annuelle contre la grippe saisonnière est recommandée pour les personnes ayant une immunité plus fragile.

Déficits immunitaires congénitaux

Certaines personnes présentent des déficits immunitaires congénitaux : depuis leur naissance, leur système immunitaire présente des insuffisances. Cela les rend particulièrement sensibles aux infections.

On conseille une vaccination contre la grippe et le pneumocoque.

Chimiothérapie anti-cancéreuse

Certains patients souffrant d’un cancer suivent des chimiothérapies. Celles-ci font chuter de façon temporaire le nombre de globules blancs, qui jouent un rôle important dans la défense de l’organisme face aux microbes.

De ce fait, les patients courent un plus grand risque de développer une maladie infectieuse. De plus, les chimiothérapies peuvent influencer négativement la protection conférée par des vaccinations antérieures.

On recommande que les personnes qui reçoivent ou vont recevoir une chimiothérapie soient vaccinées contre la grippe et contre le pneumocoque.

Il est aussi conseillé qu’elles procèdent, après leur traitement, à un rappel de vaccin contre le tétanos, la poliomyélite, la diphtérie et la coqueluche. 

Immunosuppresseurs et transplantation

Dans certaines circonstances, les médecins mettent le système immunitaire d’un patient « au repos » : ils l’empêchent de réagir normalement contre les agents étrangers, afin d’éviter le rejet de la greffe après une transplantation d’organe, par exemple. Les traitements immunosuppresseurs peuvent aussi être employés en cas de maladies auto-immunes.

Ces traitements réduisent donc la capacité du corps à se défendre contre les infections. Avant qu’ils ne débutent, le statut vaccinal du patient doit être vérifié.

Il faut s’assurer notamment que le patient est protégé contre l’Haemophilus influenzae de type b, l’hépatite A et l’hépatite B et les infections à papillomavirus humains. Si le patient n’est pas correctement immunisé, il faudra procéder à la vaccination.

On conseille aussi que la personne reçoive une vaccination contre la grippe et contre le pneumocoque.

Il est important que les personnes de l’entourage d’un patient, enfant ou adulte, recevant un traitement immunosuppresseur soient à jour en ce qui concerne la vaccination contre :

Cela permet d’éviter qu’elles transmettent ces infections à la personne traitée par immunosuppresseurs.

VIH

Le VIH, virus de l’immunodéficience humaine, prend précisément pour cible le système immunitaire, qu’il rend peu à peu inopérant. Faute de traitement, l’infection provoquée par le VIH se déclare et detruit les défenses naturelles de la personne. Par conséquent, le risque d’être infecté par d’autres microbes est fort élevé.

On recommande à ces patients, en plus des vaccinations habituelles de la population adulte, les vaccinations contre l’hépatite B, les infections à papillomavirus humains, la grippe et le pneumocoque. 

 

Les proches aussi concernés par la vaccination

Dans toutes les situations particulières de santé ci-dessus, il est également conseillé que l’entourage du patient soit lui-même correctement vacciné, pour éviter qu’il ne lui transmette des maladies.