Virus Respiratoire Syncytial (VRS) (RSV en anglais)

Le VRS est un virus qui peut provoquer des bronchiolites ou pneumonies. Le virus circule généralement entre l’automne et le printemps et est contagieux.

Le VRS, c’est quoi ?

Le Virus Respiratoire Syncytial (VRS) est la cause la plus fréquente d’infection respiratoire chez les nourrissons et les jeunes enfants. Environ 80% des bronchiolites sont causées par ce virus.

Vaccination contre le VRS

Le Conseil Supérieur de la Santé recommande les mesures préventives pour le VRS chez tous les nourrissons âgés de moins d’un an qui entament leur première saison de circulation du VRS.

De plus, la prévention est également indiquée chez les enfants âgés de 1 à 2 ans au cours de leur deuxième saison de circulation du VRS en cas de facteurs de risque d’infections sévères.

Les enfants nés après le 1er octobre 2024 auront en principe la possibilité de recevoir les anticorps monoclonaux à la maternité et ce, jusqu’à la fin de la saison du VRS. Il est important qu’ils soient protégés le plus tôt possible. Si ce n’est pas le cas, un rattrapage peut être fait chez le médecin traitant.

Les parents des nourrissons nés à partir du 1er avril 2024 pourront  s’adresser à leur médecin traitant (pédiatre ou généraliste) ou leur médecin ONE pour la prescription et l’administration des anticorps en début de saison du VRS. Pour ces enfants, les anticorps monoclonaux seront remboursés par l’INAMI uniquement pendant le mois d’octobre.

Les femmes enceintes peuvent aussi recevoir un vaccin pendant la grossesse afin de protéger l’enfant a naître. En principe, seulement une de deux options est nécessaire (vaccination maternelle ou anticorps monoclonaux chez le nouveau-né).

La vaccination contre le VRS peut être proposée sur une base individuelle aux patients à risque élevé âgés de plus de 60 ans et présentant au moins un facteur de risque d’une maladie grave due au VRS. La dose recommandée est d’une seule injection IM en septembre ou en octobre.

La vaccination, tout comme les anticorps monoclonaux, protègent pendant environ 5 mois.

Beyfortus® (nirsevimab, immunisation passive)

Il s’agit d’anticorps monoclonaux et non d’un vaccin. L’administration directe de ces anticorps aux nourrissons permet de les protéger contre le VRS. Le régime consiste en une dose unique au début de la saison VRS, offrant une protection pendant au moins 5 mois. Ce produit est remboursé par l’INAMI pour les enfants nés à partir du 1er avril 2024 et dont les mères n’ont pas été vaccinées pendant la grossesse. Il pourra être administré en Belgique à partir d’octobre. Attention, l’INAMI ne rembourse le vaccin que pendant le mois d’octobre (avant la saison du VRS), sauf pour les enfants nés après octobre.

Synagis® (palivizumab, immunisation passive)

Il s’agit d’un anticorps monoclonal et non d’un vaccin. Il doit être injecté mensuellement pendant la saison à VRS. Il est remboursé par l’INAMI pour les enfants à risque.

Abrysvo®

Vaccin qu’on peut administrer pendant la grossesse, idéalement entre les semaines 28 et 36 de grossesse, et qui vise à protéger les nourrissons pendant les premiers mois de leur vie via la transmission des anticorps maternels. Le vaccin est injecté dans le bras entre les semaines 28 et 36 de grossesse. Il faut laisser deux semaines entre une vaccination coqueluche (dTap) et la vaccination VRS. Ce vaccin n’est à l’heure actuelle pas remboursé. Ce vaccin peut également être utilisé pour la vaccination des adultes de + de 60 ans.

Arexvy®

Vaccin uniquement pour les plus de 60 ans.

Pour connaître l’ensemble des contre-indications, référez-vous à la notice des vaccins, disponible sur le site de l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (afpms).

Une infection aiguë modérée ou sévère ou une maladie fébrile peuvent justifier de retarder l’administration du nirsevimab ou palivizumab. Une maladie fébrile légère, telle qu’une légère infection des voies respiratoires supérieures, n’est généralement pas une raison pour retarder l’administration.

Le nirsevimab et le palivizumab sont contre-indiqués chez les patients présentant une hypersensibilité sévère connue au principe actif ou à l’un des composants de la formulation, ainsi qu’à d’autres anticorps monoclonaux humanisés.

Nirsevimab et palivizumab peuvent être coadministrés avec les autres vaccins (dans des sites anatomiques différents ou avec des injections séparées au moins 2,5 cm).

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à demander conseil à votre médecin traitant, votre pédiatre ou votre pharmacien.

L’effet indésirable le plus courant avec le nirsevimab (anticorps monoclonal) est une éruption cutanée légère à modérée (dans 0,7 % des cas) qui survient dans les 14 jours suivant l’administration. De plus, de la fièvre (0,6 % des cas) et une réaction au site d’injection (0,4 % des cas), peuvent se produire dans les 7 jours suivant l’administration.

Les effets indésirables sont similaires au palivizumab.

Abrysvo : chez les femmes enceintes, les effets indésirables les plus fréquemment rapportés sont légers à modérés (douleur au site de vaccination (41 %), maux de tête (31 %) et douleurs musculaires (27 %)) et disparaissent dans les 2 à 3 jours suivant leur apparition.

En cas d’inquiétude, n’hésitez pas à demander conseil à votre médecin ou votre pharmacien.