Fièvre jaune

La fièvre jaune est une maladie endémique qui est présente dans une quarantaine de pays de l’Amérique latine, de l’Amérique du Sud et de l’Afrique subsaharienne. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime que 200.000 personnes sont infectées chaque année par la fièvre jaune et que 30.000 en meurent. La vaccination contre la fièvre jaune fait l’objet d’une règlementation internationale.

La fièvre jaune, c’est quoi ?

La fièvre jaune est une maladie virale aiguë qui provoque des hémorragies. Elle survient sous forme d’épidémie et peut être mortelle.

Vaccination contre la fièvre jaune

La vaccination est fortement recommandée à tous les voyageurs, âgés de plus de 9 mois, se rendant dans un pays où la maladie est endémique.

La vaccination est même obligatoire dans certains pays et est exigée pour l’entrée sur le territoire. Elle fait l’objet d’une réglementation internationale : le Règlement Sanitaire International. Lorsque la vaccination est obligatoire, elle doit être administrée au minimum 10 jours avant le départ.

La vaccination contre la fièvre jaune est uniquement pratiquée dans un centre de vaccination agréé. La liste actualisée de ces centres est disponible sur le site Wanda de l’Institut de Médecine Tropicale (IMT). Cette vaccination est mentionnée dans un certificat officiel qui est remis au voyageur, le « petit livret jaune ».

La vaccination permet de diminuer très fortement les risques d’attraper cette maladie grave.

La fièvre jaune n’est pas un danger en Belgique, mais la surveillance reste importante. En effet, les personnes ayant voyagé en zones endémiques ou épidémiques peuvent rapporter la maladie dans des pays où il n’y a pas de fièvre jaune.

Le vaccin contre la fièvre jaune existe depuis plus de 60 ans. Il s’agit d’un vaccin à virus vivants atténués. En 7 à 10 jours, la vaccination donne une protection efficace chez 95% des sujets vaccinés.

Un article, publié par l’OMS en mai 2018, stipule qu’une seule dose de vaccin suffit à conférer une immunité à vie contre la fièvre jaune. Cependant, les recommandations nationales belges considèrent nécessaire une revaccination pour certaines catégories de personnes.

Comment est administré le vaccin ?

Le vaccin contre la fièvre jaune est un vaccin injectable. Selon les marques, il est administré par voie intramusculaire ou par voie sous-cutanée.

Dans la plupart des cas, une seule dose de vaccin protège à vie les personnes dont le système immunitaire fonctionne bien.

Toutefois, chez certaines catégories de patients, la vaccination ne protège pas à vie, il s’agit :

  • des enfants de moins de 24 mois ;
  • des femmes enceintes chez qui le vaccin a été administré en raison d’un risque très important de contamination ;
  • des personnes ayant reçu dans les 28 jours un autre vaccin vivant atténué, par exemple le vaccin RRO contre la rougeole, la rubéole et les oreillons ;
  • des personnes dont les défenses immunitaires sont affaiblies en raison d’une maladie ou d’un traitement immunosuppresseur ;
  • des patients qui ont subi une transplantation de moelle osseuse après la vaccination ;
  • des professionnels qui travaillent dans des zones épidémiques.

Le médecin du centre de vaccination détermine l’attitude à adopter. Un contrôle du taux d’anticorps par le laboratoire de référence de l’Institut de Médecine Tropicale et/ou une dose de rappel selon un timing défini peuvent être nécessaires.

Vaccins disponibles

Un vaccin contre la fièvre jaune est disponible en Belgique. On peut se le procurer uniquement dans les centres de vaccination agréés. La liste actualisée de ces centres est disponible sur le site Wanda de l’Institut de Médecine Tropicale (IMT).

Pour connaître l’ensemble des contre-indications, référez-vous à la notice des vaccins, disponible sur le site de l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (afmps).

La vaccination contre la fièvre jaune est contre-indiquée :

  • chez les personnes dont les défenses immunitaires sont affaiblies à cause d’une infection du VIH / SIDA symptomatique ou de troubles thymiques ;
  • chez les personnes fortement allergiques aux œufs ;
  • chez les bébés de moins de 9 mois.

Le vaccin ne sera pas non plus administré aux femmes enceintes, en raison du risque qu’il représente théoriquement pour le fœtus. Il faut d’ailleurs éviter de tomber enceinte dans les 4 semaines qui suivent une vaccination. Les voyages vers les régions à haut risque sont déconseillés aux femmes enceintes non immunisées. Néanmoins, une vaccination est possible dans un contexte d’épidémie lorsque le risque d’infection est important.

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à demander conseil à votre médecin traitant, votre pédiatre ou votre pharmacien.

Pour connaître les effets indésirables, référez-vous à la notice des vaccins, disponible sur le site de l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (afpms).

Effets indésirables courants communs à tous les vaccins injectables

La vaccination contre la fièvre jaune est généralement bien tolérée.

Dans 10 à 30% des cas, un état grippal apparaît quelques jours après l’injection. Souvent, il ne dure pas plus de 24 heures. Plus rarement, des réactions allergiques peuvent survenir.

Dans 1 à 4 cas par million de doses, des effets secondaires graves mettant la vie de la personne vaccinée en danger peuvent se produire. Les personnes de plus de 60 ans semblent courir un risque plus important d’en être victimes.

Le médecin et le voyageur doivent apprécier le risque et les bénéfices de la vaccination contre la fièvre jaune, en fonction de la destination et du type de voyage.

Pour les touristes non vaccinés qui voyagent dans une région endémique, le risque de décéder de la fièvre jaune excède largement la probabilité d’un effet secondaire grave. On parle de 1 cas de mortalité sur 1.000 pour un mois de séjour dans les zones à risque de l’Afrique de l’Ouest contre 1 cas sur 1 million en ce qui concerne les effets secondaires graves.

En cas d’inquiétude après une vaccination, n’hésitez pas à demander conseil à votre médecin ou votre pharmacien.