L’encéphalite japonaise est une infection grave du cerveau. La maladie est surtout répandue dans les zones rurales de l’Est et du Sud-Est asiatique. On estime qu’elle y provoque annuellement entre 15.000 et 20.000 décès.
Qu’est-ce qui cause la maladie ?
L’encéphalite japonaise est causée par un arbovirus de la même famille que celui de la dengue et de la fièvre jaune, transmis par des moustiques.
Comment attrape-t-on la maladie ?
Le virus de l’encéphalite japonaise est transmis à l’homme par la piqûre de certains types de moustiques infectés. Selon l’OMS, 24 pays de l’Asie du Sud-Est et du Pacifique occidental sont concernés par ce risque de transmission.
On croise principalement la maladie là où il y a des rizières, un milieu favorable au développement des moustiques, et des élevages porcins. Les porcs et certains oiseaux constituent le réservoir du virus. Dans les zones endémiques, seulement 1 à 3% des moustiques sont porteurs du virus. Les moustiques piquent surtout à partir de la tombée du jour jusque tard le soir.
Dans la plupart des régions endémiques, l’infection se manifeste de manière saisonnière, généralement entre avril-mai et octobre-décembre. A certains endroits, toutefois, le risque persiste toute l’année, par exemple dans la région des trois archipels (Philippines, Indonésie, Malaisie).
L’encéphalite japonaise n’est pas contagieuse. Il n’y a pas de transmission du virus de personne à personne.
Comment se protéger des piqûres de moustiques ?
Les voyageurs peuvent mettre en œuvre des mesures de protection classiques pour éviter les piqûres de moustiques, surtout le soir et la nuit. Par exemple :
- Porter des vêtements couvrants, de couleur claire
- Dormir sous une moustiquaire, si possible imprégnée d’un répulsif anti-moustiques efficace
- Appliquer régulièrement sur la peau et les habits un répulsif anti-moustiques efficace
Quel est le temps d’incubation de la maladie ?
Le temps d’incubation de l’encéphalite japonaise est de 5 à 15 jours.
Quels sont les symptômes de l’encéphalite japonaise ?
Souvent, l’infection n’est accompagnée d’aucun symptôme et passe donc inaperçue.
Quand des signes apparaissent, ils sont soudains et font d’abord penser à une grippe : fièvre, frissons, maux de tête, courbatures. Cet état grippal peut se compliquer et entraîner une inflammation cérébrale, appelée encéphalite. Ses symptômes sont : raideur de la nuque, faiblesse, nausées, vomissements, convulsions, difficulté à supporter la lumière, troubles de la conscience.
Quelles sont les personnes les plus à risque d’attraper l’encéphalite japonaise ?
- Les personnes vivant dans une zone rurale de l’un des pays endémiques, plus particulièrement les enfants, davantage à risque d’attraper la maladie.
- Les voyageurs non protégés séjournant dans les zones rurales de l’un des pays d’Asie où la maladie est présente courent eux aussi un risque élevé de la contracter.
Quelles sont les complications éventuelles dues à la maladie ?
Les personnes atteintes d’une encéphalite japonaise qui présentent des symptômes ont un risque important de mourir. Ce risque s’élève à 25%. En cas de survie, les séquelles neurologiques ou psychiatriques sont fréquentes et peuvent être définitives. Ces séquelles touchent environ 20 à 30% des malades.
Existe-t-il un traitement contre l’encéphalite japonaise ?
Il n’existe pas de traitement spécifique contre l’encéphalite japonaise. Les soins au malade visent uniquement à soulager ses symptômes, lorsqu’il y en a, et à stabiliser son état.