Comment se déroule une vaccination ?

Que faire pour se préparer à la vaccination ?

Afin de lever les inquiétudes, il est important que les parents préparent leur enfant ou adolescent à l’idée qu’il va recevoir un vaccin en lui expliquant en termes simples et adaptés à son âge le fonctionnement et l’importance de la vaccination.

La vaccination est une façon de se préserver contre une ou des maladies potentiellement graves. C’est aussi un geste solidaire, qui contribue à protéger son entourage, parfois plus fragile.

Sans dramatiser, il vaut mieux indiquer, plutôt que cacher, que la plupart des vaccins s’administrent via une piqûre. Si l’enfant redoute les piqûres, les parents peuvent envisager d’appliquer au préalable, à l’endroit de l’injection, une crème anesthésiante. On en trouve en pharmacie, sur prescription médicale. La notice indique en combien de temps le produit agit.

Sur le plan administratif, si vous n’êtes pas présent lors de la vaccination, votre enfant doit être en possession de son carnet de vaccination, afin qu’il puisse être complété. Il doit aussi apporter le document « autorisation de vaccination » préalablement rempli, si celui-ci n’a pas déjà été transmis. L’enfant doit également pouvoir donner son numéro de registre national, présent sur la carte d’identité ou le document de séjour belge.

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J’ai acheté moi-même le vaccin, comment le conserver ?

Quand on va chercher soi-même un vaccin à la pharmacie, avant de se présenter chez le professionnel de santé qui administrera le vaccin, il faut veiller à conserver le produit dans les meilleures conditions possibles.

Il y a deux grands principes à respecter pour préserver toute l’efficacité du vaccin :

  • Ne pas l’exposer à la lumière, pour éviter sa photo-dégradation ;
  • Le stocker à température adéquate, pour éviter de briser la chaîne du froid et ce, durant tout le laps de temps qui s’écoule entre l’achat et l’injection.

Eviter la photo-dégradation du vaccin

Les vaccins, comme de nombreux médicaments, sont « photosensibles » : leur exposition à la lumière a un impact défavorable sur leur efficacité. Peu importe que cette lumière soit naturelle ou artificielle, il faut les en préserver.

Dès lors, il est conseillé de les garder dans leur emballage d’origine jusqu’à leur administration.

Eviter de briser la chaîne du froid

La chaîne du froid, c’est l’ensemble des processus qui garantissent le maintien d’une température de sécurité comprise entre 2 et 8 degrés Celsius (C).

Comme dans le secteur alimentaire, les professionnels du secteur pharmaceutique doivent respecter cette norme de température à tous les stades de la vie du vaccin, de la fabrication au transport, à la manutention, à la distribution et au stockage.

Le dernier maillon de la chaîne, c’est le patient. S’il se procure lui-même son vaccin en pharmacie, il doit être vigilant pour poursuivre et maintenir jusqu’au moment de la piqûre les efforts consentis auparavant par les professionnels.

Une rupture de la chaîne du froid, c’est-à-dire tout non-respect de la fourchette de températures +2/+8 degrés C, a un effet négatif sur la qualité du vaccin.

Comment administre-t-on un vaccin ?

La majeure partie des vaccins sont des vaccins injectables.

En règle générale, les vaccins sont administrés :

  • Au niveau de la cuisse chez les bébés jusqu’à l’âge d’1 an
  • Au niveau de l’épaule, dans le muscle deltoïde, chez l’enfant à partir de l’âge d’1 an et chez les adultes

Certains vaccins sont injectés par voie intramusculaire, en profondeur, directement dans le muscle. D’autres sont injectés par voie sous-cutanée, entre le muscle et la peau. Il existe également des vaccins qui se prennent par voie orale : ils se présentent sous forme de solutions que l’on boit.

On évite désormais l’injection dans la fesse. En effet, il y a un risque plus important de toucher le nerf sciatique et de ne pas injecter le vaccin en intramusculaire, ce qui diminue l’efficacité de la vaccination.

Plusieurs vaccins en même temps

Il est tout à fait possible de recevoir certains vaccins en même temps, au cours d’une même consultation médicale. Des études scientifiques ont montré qu’administrer plusieurs vaccins ensemble n’est pas dangereux pour le système immunitaire. Très efficace, celui-ci peut en effet gérer des millions de micro-organismes à la fois.

Néanmoins, avant d’être autorisée, toute nouvelle combinaison de vaccins fait l’objet d’études scientifiques. Des experts vérifient notamment que les préparations vaccinales sont compatibles et que, administrés au même moment, les vaccins ne perdent pas de leur efficacité et ne voient pas les risques d’effets indésirables augmenter.

On parle de vaccins coadministrés lorsque l’on effectue plusieurs piqûres, à des points d’injection différents, durant la même séance. Un adulte peut, par exemple, recevoir les rappels de vaccins contre la grippe et le tétanos en même temps.

Il existe aussi des vaccins combinés. Ils protègent directement contre plusieurs germes causant la même maladie, par exemple plusieurs souches d’un virus, ou bien plusieurs maladies différentes. Dans ce cas, il n’y a qu’une seule injection, avec une seringue pré-remplie contenant plusieurs préparations vaccinales. Le vaccin RRO (rougeolerubéoleoreillons) est un exemple de vaccin combiné.

On emploie beaucoup de vaccins combinés chez les jeunes enfants. Cette méthode est, en effet, plus confortable pour eux, le nombre d’injections reçues étant alors limité. Ceci évite aussi aux parents de devoir multiplier les consultations de vaccination.

Se faire vacciner peut-il être douloureux ?

Une vaccination par injection peut être un peu douloureuse au moment de la pénétration du produit. Il est conseillé de ne pas se crisper au moment de la piqûre et de respirer calmement.

Si c’est un bébé ou un enfant qui est vacciné, l’adulte qui l’accompagne le mettra en confiance en gardant lui-même son calme et en lui parlant doucement. L’adulte ou le vaccinateur pourra également détourner l’attention de l’enfant de la piqûre en le distrayant.

Quels sont les effets indésirables les plus communs ?

Parmi les effets indésirables les plus courants des vaccins injectables, on observe :

  • Dans 10 cas sur 100 personnes vaccinées : une réaction locale au niveau de l’endroit où la piqure a été réalisée (douleur, rougeur, gonflement).
  • Dans 1 à 10 cas sur 100 personnes vaccinées : des effets généraux comme de la fièvre, des douleurs musculaires ou articulaires.
  • Dans 1 cas sur 450.000 personnes vaccinées : une réaction allergique au vaccin. Ce qui correspond en moyenne à 1 cas par million de doses de vaccin injectées.

Quand doit-on s’inquiéter et faire appel à un médecin ?

Des réactions allergiques graves peuvent survenir après une vaccination. Elles sont cependant extrêmement rares : 1 cas par million de doses de vaccin injectées.

Si l’un des symptômes de la liste ci-dessous apparaît, vous devez immédiatement contacter un médecin ou les urgences médicales :

  • Une éruption cutanée pouvant s’accompagner de démangeaisons ou de bulles
  • Un gonflement des yeux et du visage
  • Une difficulté à respirer ou à avaler
  • Une chute soudaine de la tension artérielle et une perte de connaissance