Virus Respiratoire Syncytial (VRS) (RSV en anglais)

Le VRS est un virus qui peut provoquer des bronchiolites ou pneumonies. Le virus circule généralement entre l’automne et le printemps et est contagieux.

Le VRS, c’est quoi ?

Le Virus Respiratoire Syncytial (VRS) est la cause la plus fréquente d’infection respiratoire chez les nourrissons et les jeunes enfants. Environ 80% des bronchiolites sont causées par ce virus.

Vaccination contre le VRS

Protéger les jeunes enfants

Le début de la saison VRS 2025-2026 a été fixé officiellement par Sciensano le 1er octobre 2025 et se poursuivra jusqu’à la février/mars 2026. L’objectif est de protéger les nourrissons qui entament leur première saison de VRS.

Ceci peut se faire de deux façons :

  • Un vaccin à administrer chez la femme enceinte afin qu’elle produise des anticorps qui seront transmis au bebe via le placenta (Abrysvo®). Le vaccin est recommandé par le CSS entre la semaine 28 et 36 de grossesse. Il s’agit d’une option que si l’accouchement est prévu entre début septembre et fin janvier.
  • Des anticorps monoclonaux spécifiques (Beyfortus®) à administrer en injection intramusculaire unique soit à la naissance pour les nourrissons nés au cours de la saison épidémique, soit en septembre/octobre pour les enfants nés à partir du 19 février 2025.

En pratique, si votre enfant :

  • Est né entre le 19 février et septembre 2025, il est recommandé de lui administrer des anticorps monoclonaux entre le 1er septembre et le 31 octobre (donc avant ou au début de la saison).
  • Va naître entre le 1er septembre 2025 et le 31 janvier 2026, les deux mesures de prévention sont possibles. Il faudra faire un choix entre les anticorps monoclonaux (Beyfortus®) et la vaccination pendant la grossesse (Abrysvo®). Le vaccin est recommandé par le CSS entre la semaine 28 et 36 de grossesse afin de protéger l’enfant a naître. En principe, seulement une de deux options est nécessaire (vaccination maternelle ou anticorps monoclonaux chez le nouveau-né).
  • Va naître entre le 1er février 2026 et la fin de la saison VRS 2026, il est préférable d’utiliser les anticorps monoclonaux (Beyfortus®) à la maternité.

Il est important que les nourrissons soient protégés le plus tôt possible, dès la maternité. Si ce n’est pas le cas, un rattrapage peut être fait chez le médecin traitant (pédiatre ou généraliste) ou le médecin ONE à partir du 1er septembre 2025.

Chez les enfants, la vaccination, tout comme les anticorps monoclonaux, protègent pendant environ 5-6 mois.

Attention, l’INAMI ne rembourse les anticorps monoclonaux que jusqu’au mois d’octobre pour les enfants nés avant cette date (avant la saison VRS). Pour les enfants nés après octobre, les anticorps sont remboursés pendant toute la période officielle du VRS.

Protéger les + de 60 ans

En outre, la vaccination contre le VRS peut être proposée sur une base individuelle aux patients à risque élevé âgés de plus de 60 ans et présentant au moins un facteur de risque d’une maladie grave due au VRS. Pour ces personnes, il est remboursé par l’INAMI à partir du mois d’août 2025. La dose recommandée est d’une seule injection en septembre ou en octobre.

Beyfortus® (nirsevimab, immunisation passive)

Il s’agit d’anticorps monoclonaux et non d’un vaccin. L’administration directe de ces anticorps aux nourrissons permet de les protéger contre le VRS. Le régime consiste en une dose unique au début de la saison VRS, offrant une protection pendant au moins 5 mois. Ce produit est remboursé par l’INAMI pour les enfants nés à partir du 19 février 2025 et dont les mères n’ont pas été vaccinées pendant la grossesse.

Attention, l’INAMI ne rembourse les anticorps monoclonaux que jusqu’au mois d’octobre pour les enfants nés avant cette date (avant la saison VRS). Pour les enfants nés après octobre, les anticorps sont remboursés pendant toute la période officielle du VRS. La fin de la saison VRS est fixée par Sciensano, en général courant du mois de février. (La date exacte sera annoncée par Sciensano.) Passé cette période, le virus circule beaucoup moins dans la population infantile et il n’est plus recommandé d’administrer le Beyfortus® aux nouveau-nés et nourrissons jusqu’à la prochaine saison (à l’automne suivant).

Synagis® (palivizumab, immunisation passive)

Il s’agit d’un anticorps monoclonal et non d’un vaccin. Il doit être injecté mensuellement pendant la saison à VRS. Il est remboursé par l’INAMI pour les enfants à risque.

Abrysvo®

Vaccin qu’on peut administrer pendant la grossesse, idéalement entre les semaines 28 et 36 de grossesse, et qui vise à protéger les nourrissons pendant les premiers mois de leur vie via la transmission des anticorps maternels. Le vaccin est injecté dans le bras entre les semaines 28 et 36 de grossesse. Il faut laisser deux semaines entre une vaccination coqueluche (dTap) et la vaccination VRS. Depuis le 1er janvier 2025, ce vaccin est remboursé lors d’une grossesse. Ce vaccin peut également être utilisé pour la vaccination des adultes de + de 60 ans.  Il est remboursé par l’INAMI chez la femme enceinte et pour certains patients à risque.

Arexvy®

Vaccin uniquement pour les plus de 60 ans.

Pour connaître l’ensemble des contre-indications, référez-vous à la notice des vaccins, disponible sur le site de l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (afpms).

Une infection aiguë modérée ou sévère ou une maladie fébrile peuvent justifier de retarder l’administration du nirsevimab ou palivizumab. Une maladie fébrile légère, telle qu’une légère infection des voies respiratoires supérieures, n’est généralement pas une raison pour retarder l’administration.

Le nirsevimab et le palivizumab sont contre-indiqués chez les patients présentant une hypersensibilité sévère connue au principe actif ou à l’un des composants de la formulation, ainsi qu’à d’autres anticorps monoclonaux humanisés.

Nirsevimab et palivizumab peuvent être coadministrés avec les autres vaccins (dans des sites anatomiques différents ou avec des injections séparées au moins 2,5 cm).

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à demander conseil à votre médecin traitant, votre pédiatre ou votre pharmacien.

L’effet indésirable le plus courant avec le nirsevimab (anticorps monoclonal) est une éruption cutanée légère à modérée (dans 0,7 % des cas) qui survient dans les 14 jours suivant l’administration. De plus, de la fièvre (0,6 % des cas) et une réaction au site d’injection (0,4 % des cas), peuvent se produire dans les 7 jours suivant l’administration.

Les effets indésirables sont similaires au palivizumab.

Abrysvo : chez les femmes enceintes, les effets indésirables les plus fréquemment rapportés sont légers à modérés (douleur au site de vaccination (41 %), maux de tête (31 %) et douleurs musculaires (27 %)) et disparaissent dans les 2 à 3 jours suivant leur apparition.

En cas d’inquiétude, n’hésitez pas à demander conseil à votre médecin ou votre pharmacien.