Quels sont les bénéfices individuels et collectifs de la vaccination ?

Pourquoi est-il important de se faire vacciner ?

La vaccination permet de se protéger, de protéger les autres et d’éviter la réapparition de dangereuses maladies.

Se protéger

Se faire vacciner, c’est se protéger contre une série de maladies dont les complications peuvent être graves voire mortelles. Grâce à la vaccination, on évite de développer ces maladies et on diminue le risque de contaminer d’autres personnes.

Protéger les autres

Se faire vacciner, c’est se protéger soi contre des maladies mais c’est aussi éviter de contaminer d’autres personnes. Réduire les possibilités de contamination est d’autant plus précieux que l’infection concernée est très contagieuse, comme la rougeole ou la grippe.

Certaines personnes ne peuvent pas recevoir de vaccin, par exemple en raison de leur santé plus fragile : les personnes souffrant de pathologies chroniques, d’allergies à des composants de vaccin, ou dont les défenses immunitaires sont affaiblies… Se vacciner limite les risques de contaminer ces personnes : quand l’entourage d’un nouveau-né se fait vacciner contre la coqueluche, il évite au bébé d’être contaminé avant d’atteindre l’âge d’être vacciné.

Eviter la réapparition de dangereuses maladies

Certaines maladies semblent avoir disparu en Belgique, ou être devenues très rares.

Cependant, la plupart des microbes qui causent ces maladies existent toujours, y compris sur notre territoire. La vaccination doit donc se poursuivre. Ces microbes restent une menace pour les personnes non protégées par la vaccination ou insuffisamment protégées.

La présence de quelques cas d’une maladie contagieuse peut déclencher :

  • une épidémie chez les personnes non vaccinées,
  • des foyers locaux si des groupes de population ne sont pas immunisés.

Beaucoup de maladies évitables par vaccination sévissent encore ailleurs dans le monde. La poliomyélite et la diphtérie sont, par exemple, toujours présentes dans certains pays d’Afrique et d’Asie, où le nombre de personnes vaccinées est faible.

Les voyageurs peuvent les attraper et, à leur retour, propager leurs microbes. Si l’on arrêtait la vaccination dans nos contrées, ces maladies pourraient alors réapparaître.

Ainsi en 2015 et 2016, deux enfants non vaccinés sont décédés à cause d’une diphtérie, l’un en Espagne, l’autre en Belgique.

Se faire vacciner, c’est se protéger soi-même, mais aussi les autres.

Plus le nombre de personnes vaccinées est élevé, moins il y a de risque d’épidémies. Il existe un consensus international : la vaccination fonctionne ! Elle est un acte simple de prévention, à l’efficacité reconnue. D’après l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), elle permet de sauver 2 à 3 millions de vies chaque année. Elle contribue à faire reculer voire disparaître des maladies aux conséquences dramatiques dans de nombreuses régions du monde.

La vaccination dans le monde

Les programmes de vaccination de masse ont permis de réduire très fortement le nombre de cas de certaines maladies infectieuses au point que leur survenue est à présent exceptionnelle en Belgique, comme dans de nombreux pays industrialisés.

A l’échelle internationale, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) établit des stratégies de vaccination dont l’objectif est l’élimination totale de certaines maladies. C’est ainsi que la variole a complètement disparu depuis la fin des années 70. L’OMS souhaite à présent la disparition de la poliomyélite et, pour l’Europe en tout cas, de la rougeole et de la rubéole.

En Europe, l’European Center for Disease Prevention and Control (ECDC), situé à Stockholm (Suède), se charge d’organiser la lutte contre les maladies infectieuses. L’ECDC suit les épidémies d’infections survenant sur le territoire européen et coordonne les centres nationaux. Elle émet des avis d’experts sur la vaccination.

La vaccination comporte-t-elle des risques ?

Comme pour toute intervention médicale, le risque zéro n’existe pas. Des effets indésirables bénins peuvent se manifester après une vaccination. Les effets graves sont très rares : moins d’un cas par million de doses de vaccin administrées.

Les experts estiment que les maladies évitables par vaccination et leurs complications sont bien plus dangereuses qu’une potentielle réaction indésirable à la suite d’une vaccination.

Chaque recommandation des autorités relative à une vaccination est formulée après une analyse rigoureuse des avantages et des inconvénients des vaccins. En outre, en Belgique, les vaccins, comme tout médicament, doivent répondre à des exigences de qualité, d’efficacité et de sécurité avant de pouvoir être mis sur le marché. Les vaccins font partie des substances les plus contrôlées dans ce cadre.